COLLABORATION SCIENTIFIQUE ENTRE IFREMER & LABÉO

Dominique Hervio-Heath, cadre de recherche en Microbiologie à IFREMER ; Chantal Desbonnes, technicienne au service Microbiologie des Eaux à LABÉO Frank Duncombe et Virginie Dieuleveux, Cheffe de service Microbiologie des Eaux à LABÉO Frank Duncombe devant l’automate Maldi-Tof à LABÉO Frank Duncombe à Saint-Contest (14).

COLLABORATION SCIENTIFIQUE ENTRE IFREMER & LABÉO

IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) et LABÉO collaborent depuis une vingtaine d’années sur un projet scientifique permettant des prélèvements d’eaux marines et estuariennes, dans le cadre de la surveillance écologique des centrales nucléaires de production d’électricité normande (Flamanville, Paluel et Penly).

  Concrètement, que permettent les travaux scientifiques de ce contrat ?

Afin de préserver l’écosystème des côtes normandes et afin d’assurer la continuité de la production d’électricité pour la population normande, IFREMER et LABÉO mènent des études et analyses portant sur divers paramètres dont le dénombrement des vibrions halophiles, bactéries dont le cycle biologique est fortement influencé par la température de l’eau.

Les analyses réglementaires pour la recherche des vibrions dans les eaux marines prélevées au large des centrales nucléaires françaises sont réalisées selon des protocoles stricts, rédigés par des entreprises d’intérêt public : EDF et IFREMER.

En cas de présence de colonies caractéristiques de vibrions, une identification par galerie API* est réalisée afin de rechercher trois espèces potentiellement pathogènes pour l’homme :  Vibrio parahaemolyticus, Vibrio vulnificus et Vibrio cholerae.

En complément de la surveillance réglementaire, une étude (projet MOLDIV, 2020-2021, financement EDF et réalisation avec IFREMER), a été menée en 2020 et 2021 afin de comparer deux méthodes analytiques (biochimique et moléculaire) pour la recherche et l’identification des vibrions dans les eaux au large des centrales nucléaires françaises.  

300 souches isolées lors de cette étude et identifiées par PCR**, ont été sélectionnées et analysées via la technologie de pointe Maldi-Tof (spectromètre de masse) à LABÉO et le séquençage à EDF R&D (Chatou) dans le but de sélectionner la méthode la plus fiable et la plus spécifique pour identifier les vibrions et de réduire le temps d’analyse.

  Un après-midi de travail à LABÉO pour répondre aux enjeux de l’étude

Le mardi 10 janvier dernier, Dominique Hervio-Heath, cadre de recherche en Microbiologie à IFREMER à Brest, est venue partager une demi journée de travail avec Chantal Desbonnes, technicienne au service Microbiologie des Eaux à LABÉO Frank Duncombe, à Saint-Contest.

Afin de finaliser l’étude, 160 souches de Vibrions, isolées d’eaux de mer au large des centrales nucléaires françaises, ont été identifiées par Maldi-Tof.

Les résultats des identifications, par PCR, Maldi-Tof et séquençage  de l’ensemble des souches  vont être comparés dans le but de proposer, à l’ensemble des laboratoires réalisant des contrôles dans le cadre de la surveillance écologique des centrales nucléaires de production d’électricité, une méthode analytique optimisée.


* Une galerie API est un ensemble de cupules prêts à l’emploi permettant l’identification de micro-organismes par la réalisation rapide et facile de tests biochimiques miniaturisés.

** Polymerase Chain Reaction» ou PCR est une technique de réplication ciblée in vitro.